Difference between revisions of "Is it too late?"

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Le monde que nous laisserons à nos enfants est particulièrement angoissant. Contrairement à nos grands-parents et arrières grands-parents, nous sommes loin de pouvoir croire offrir à nos petits-enfants un monde meilleur. En fait, c'est pour l’instant plutôt le contraire qui s'offre à nos yeux et à notre conscience. Si des changements majeurs et profonds dans notre façon de vivre ne se concrétisent pas dans un avenir très proche, ce qui est malheureusement de moins en moins vraisemblable, notre monde est voué à subir des catastrophes majeures.

Notre civilisation est en jeu

La croissance ininterrompue, habilement camouflée dans l’ombre du développement durable [1], continue de faire des ravages. Nous nous dirigeons tout droit vers des crises dont l’ampleur pourrait être sans précédent. La seule inconnue étant de savoir si celles-ci seront d’abord économiques, sociales [2] ou environnementales [3]. L’horloge de la fin du monde (Doomsdays Clock) indique depuis le 22 janvier 2015 qu’il est minuit moins 3! Confirmé au début de 2016, il s’agit de l’avertissement le plus sévère de cet outil de la communauté scientifique internationale, depuis qu’il tient compte de la menace des changements climatiques. [4]

Notre civilisation est-elle vraiment condamnée à s’effondrer d’ici quelques décennies, faute de mieux que le «moins mauvais des systèmes politiques» tel que le qualifiait Winston Churchill?

Survivre au XXIe siècle?

Depuis plusieurs années, les constats de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons se multiplient. Parfois on mentionne timidement le fait que nous sommes bel et bien entrés dans un siècle nouveau. L’expression «digne du XXIe siècle» est évoquée parfois, pour appuyer le fait que nous méritons mieux, beaucoup mieux. En fait, la situation actuelle nous force à nous poser cette question existentielle : Est-ce que notre civilisation sera en mesure de survivre au XXIe siècle? Ou plus invraisemblable encore, d’entamer sereinement ce 3ième millénaire, qui semblait pourtant plein de promesses, il y a à peine quelques décennies?

Remettre en question notre mode de vie

Il est peut-être déjà trop tard. Nous croyons que non. Mais il est bien sûr impossible de répondre avec certitude à cette question. Toutefois, il est évident que le temps presse et que les actions encourageantes de notre classe dirigeante sont rarissimes. Continuer de saupoudrer des changements mineurs ici et là serait faire preuve d'inconscience. On dirait que la communauté scientifique ne sait plus comment nous le dire. Les messages de deux de nos plus imposantes têtes d’affiche du monde scientifique, sont sans équivoque quant à l’urgence de trouver de nouvelles pistes fondamentalement différentes de celles que nous avons explorées jusqu'ici. D’un côté, David Suzuki constate que « l’environnementalisme a échoué »[5] , de l’autre Hubert Reeves nous dit clairement que la survie même de notre civilisation est en jeu [6]. Et trop peu de choses semblent actuellement se mettre en place pour éviter le pire. Nous croyons donc légitime de remettre en question plusieurs des aspects fondamentaux de notre mode de vie.

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Références

  1. « Plusieurs auteurs et chercheurs mettent en garde ceux qui croient qu’à tort, développement et croissance sont synonymes » (p. 12)
    Guy Turchany, Évolution conceptuelle du développement durable, le chemin vers un oxymore?
    Université Internationale du Développement Durable (UIDD)
  2. « Malgré la diversité des points de vue et des perspectives présentées dans ce volume, les collaborateurs arrivent tous ultimement à la même conclusion : l’humanité se trouve à la croisée des chemins de la crise économique et sociale la plus grave de l’histoire moderne. »
    Michel Chossudovsky et Andrew Gavin Marshall, préface du livre La crise économique mondiale : la Grande Dépression du XXIe siècle
    Mondialisation.ca, 18 mai 2010
  3. « Si le Canada n’oriente pas son développement économique et social vers une plus grande viabilité, nous craignons que les prochaines générations subissent les conséquences difficiles d’un réchauffement extrême des températures au plan mondial. » (p. 15)
    « Les conséquences concrètes de ces projections peuvent se comprendre en pensant à des catastrophes climatiques passées comme les inondations de 2013 à Toronto et Calgary, la sécheresse record de 2012 qui a sérieusement affecté le secteur de l’agriculture, l’ouragan Juan qui s’est abattu sur Halifax en 2003 ainsi que la tempête de verglas de janvier 1998, qui a laissé 1,2 million de Canadiens de l’Ontario et du Québec dans le noir pendant une semaine. » (p. 17)
    Par 31 chercheurs universitaires du Canada, Agir sur les changements climatiques
    Sustainable Canada Dialogues, 19 mars 2015
  4. « Minuit moins trois est trop serré. Beaucoup trop serré. Nous, les membres du conseil sur la science et la sécurité du Bulletin of the Atomic Scientists, désirons être clairs à propos de notre décision de ne pas bouger l’aiguille de l'horloge de la fin du monde en 2016 : Cette décision n’est pas une bonne nouvelle, mais une expression de consternation face aux dirigeants du monde qui continuent de détourner leurs efforts et l'attention du monde devant l'extrême danger que représentent les armes nucléaires et les changements climatiques. En qualifiant ces dangers d’existentiels, nous affirmons plus exactement ceci : Ils menacent l'existence même de la civilisation et devraient donc constituer le premier item à l’ordre du jour pour les dirigeants qui se soucient de leurs électeurs et de leurs pays. » (traduction libre)
    Texte original : « Three minutes (to midnight) is too close. Far too close. We, the members of the Science and Security Board of the Bulletin of the Atomic Scientists, want to be clear about our decision not to move the hands of the Doomsday Clock in 2016 : That decision is not good news, but an expression of dismay that world leaders continue to fail to focus their efforts and the world's attention on reducing the extreme danger posed by nuclear weapons and climate change. When we call these dangers existential, that is exactly what we mean : They threaten the very existence of civilization and therefore should be the first order of business for leaders who care about their constituents and their countries. »
    Par les membres du conseil sur la science et la sécurité du Bulletin of the Atomic Scientists, Doomsday Clock hands remain unchanged, despite Iran deal and Paris talks
    Bulletin of the Atomic Scientists, 26 janvier 2016
  5. L'échec fondamental de l'environnementalisme
    David Suzuki, 23 mai 2012
  6. « Oui, l’humanité est malheureusement menacée. Il faut vraiment être aveugle pour en douter… »
    Hubert Reeves, Entretien
    M6 Info